Le débat sur l'antisémitisme et sur la politique d'Israël envers les Palestiniens est reparti de plus belle en marge du meurtre de deux employés de l'ambassade d'Israël, survenu mercredi soir, à Washington.
Elias Rodriguez, âgé de 30 ans, a été officiellement accusé jeudi. Le tireur présumé a ouvert le feu sur ses victimes, un homme et une femme, alors qu'il se trouvaient à l'extérieur d'un musée juif où se déroulait un évènement. Il aurait appeler à libérer la Palestine lors de son geste.
Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, le président américain Donald Trump et plusieurs leaders occidentaux ont évoqué des meurtres motivés par l'antisémitisme.
Écoutez le chroniqueur aux affaires internationales, Jean-François Lépine, discuter de ces accusations d’antisémitisme, qui détournent souvent l’attention des vraies questions, en compagnie de l'animateur Patrick Lagacé.
«Il s'agit d'un geste de haine contre des horreurs commises par Israël envers les Palestiniens. Les écrits attribués à Elias Rodriguez, le meurtrier avoué, montrent ses frustrations face au sort des Palestiniens, mais pas particulièrement de haine contre les Juifs. [...] Les autorités israéliennes brandissent aussi des accusations d'antisémitisme, comme une sorte d'épouvantail pour détourner l'attention sur ce qui est en fait une réaction, oui, extrêmement violente, mais, une réaction contre une guerre disproportionnée dans la bande de Gaza. [...] C'est une stratégie d'Israël de se placer constamment en victime. Et ça vise à arrêter toute forme de dénonciation légitime de la violence de l'État israélien.»